Il y a des signes inquiétants qui indiquent que des atrocités sont commises au Tigré, où les civils sont les principales victimes du conflit opposant les armées d’Ethiopie, d’Erythrée, de Somalie et d’une milice alliée de l’ethnie Amhara aux forces de l’ancienne administration régionale.
Par une tragique ironie, le gouvernement d’Ethiopie, l’une des premières nations à avoir signé la Convention sur le génocide de 1948, est actuellement accusé d’avoir permis et participé à des violences qui pourraient être assimilées à un génocide et à des crimes contre l’humanité.
Tout aussi ironique est le fait que l’avenir d’un prix Nobel qui professe le christianisme évangélique, est désormais inextricablement lié à celui du dirigeant dont le régime est réputé avoir commis des crimes contre l’humanité, y compris le crime de persécution religieuse qui vise en grande partie les chrétiens évangéliques érythréens.
Pour le dirigeant érythréen, Isais Afewerki, la guerre contre le Tigré est l’accomplissement d’une vendetta de longue date contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Il a efficacement rallié à sa cause les dirigeants de l’Éthiopie et de la Somalie, aidé dans cette entreprise par l’antipathie que nourrit le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed à l’égard des dirigeants du Tigré et par ses ambitions de centralisation du pouvoir.
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